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ODSROD | Ô Déesse érodée | |||||||||
ODSROD | (Ode et essais rodés) | |||||||||
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MAKZMO | « Aime à caser des mots, | |||||||||
MLIDAP | Émets l’idée happée | |||||||||
LURSKP | Élue et rescapée, | |||||||||
AJMUHO | Agis ému, à chaud. » | |||||||||
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LRKCFO | Et l’air cassé et faux | |||||||||
QDSRIC | Qu’eut Déesse hérissée | |||||||||
MUZMOD | Et muse et démodée, | |||||||||
RABASO | Erra béat et sot. | |||||||||
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ALSMMO | À elle, essais, mémos ! | |||||||||
LAPNOT | Et la paix est notée, | |||||||||
LUDFXC | Éludée et fixée. | |||||||||
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LRNFUT | Elle est reine et futée, | |||||||||
RITOKO | Héritée au chaos ; | |||||||||
LIJFAC | Elle y gît, effacée... | |||||||||
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Ce poème composé en hexasyllabes, autoréférent et dédié à l'inspiration en
écriture, est un
« phonnet »* c'est-à-dire un sonnet
phonétique. L'épellation des lettres de la colonne de gauche est
phonétiquement identique aux vers du poème.
Lorsqu'on aborde ce genre d'écriture on s'aperçoit très vite qu'il manque
beaucoup de sons normalement disponibles dans la langue française. Si les
voyelles sont présentes, par contre on ne dispose pas des sons vocaliques
comme en, in, ou, oi, etc. ou consonantiques comme cr, fr, tr,
etc. En revanche il y a une profusion de sons en « é »
(seize lettres épelées de l'alphabet possèdent ce son) ce qui donne
toujours un peu cette même « couleur »
phonétique aux textes et oblige à l'utilisation d'un grand nombre de et, est, ...et
de rimes en « é ».
Quant aux « Y »
et « W »,
on les utilise rarement plus d'une fois dans un même texte, et encore...
Une autre difficulté est celle des liaisons, car pratiquement seule la
lettre « Z »
permet de les réaliser mais de manière très restrictive. Il faut donc les
éviter, mais ce n'est pas toujours possible : par exemple ce sonnet compte
un vers par strophe où une liaison est incorrecte dans l'épellation. Rien
n'est parfait, mais c'est aussi ce qui fait son charme...
Par contre on peut s'autoriser l'utilisation de la lettre « I » comme un « yod »
(un son transcrit principalement par un « y »,
p.ex. ayez > ÉIÉ, ou par « ille »
p.ex. veillez > VIÉ) même si cela introduit une diérèse
(groupe vocalique prononcé en deux syllabes comme dans « plier »)
là où il n'existe qu'une synérèse (groupe vocalique prononcé en une seule
syllabe, comme dans « fier »). Ainsi « et ciel »
(2 syllabes)
pourrait s'écrire « SIL » (3 syllabes).
Mais si l'on disposait de toutes les possibilités cette écriture
aurait-elle le moindre intérêt ?
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