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À Déesse effacée     (ADSFAC)  

   
 
 
   
ODSROD   Ô Déesse érodée
ODSROD  (Ode et essais rodés)

 

 

MAKZMO « Aime à caser des mots,
MLIDAP Émets l’idée happée
LURSKP Élue et rescapée,
AJMUHO Agis ému, à chaud. »

 

 

LRKCFO Et l’air cassé et faux
QDSRIC Qu’eut Déesse hérissée
MUZMOD Et muse et démodée,
RABASO Erra béat et sot.

 

 

ALSMMO À elle, essais, mémos !
LAPNOT Et la paix est notée,
LUDFXC Éludée et fixée.

 

 

LRNFUT Elle est reine et futée,
RITOKO Héritée au chaos ;
LIJFAC Elle y gît, effacée...
 
 
 
Patrice Besnard / _sprinte, ça barde !_
Janvier  2005
 

L’épellation sans défaut
 
Ce poème composé en hexasyllabes, autoréférent et dédié à l'inspiration en écriture, est un « phonnet »* c'est-à-dire un sonnet phonétique. L'épellation des lettres de la colonne de gauche est phonétiquement identique aux vers du poème.
Lorsqu'on aborde ce genre d'écriture on s'aperçoit très vite qu'il manque beaucoup de sons normalement disponibles dans la langue française. Si les voyelles sont présentes, par contre on ne dispose pas des sons vocaliques comme en, in, ou, oi, etc. ou consonantiques comme cr, fr, tr, etc. En revanche il y a une profusion de sons en « é » (seize lettres épelées de l'alphabet possèdent ce son) ce qui donne toujours un peu cette même « couleur » phonétique aux textes et oblige à l'utilisation d'un grand nombre de et, est, ...et de rimes en « é ». Quant aux « Y » et « W », on les utilise rarement plus d'une fois dans un même texte, et encore...
Une autre difficulté est celle des liaisons, car pratiquement seule la lettre « Z » permet de les réaliser mais de manière très restrictive. Il faut donc les éviter, mais ce n'est pas toujours possible : par exemple ce sonnet compte un vers par strophe où une liaison est incorrecte dans l'épellation. Rien n'est parfait, mais c'est aussi ce qui fait son charme...
Par contre on peut s'autoriser l'utilisation de la lettre « I » comme un « yod » (un son transcrit principalement par un « y », p.ex. ayez > ÉIÉ, ou par « ille » p.ex. veillez > VIÉ) même si cela introduit une diérèse (groupe vocalique prononcé en deux syllabes comme dans « plier ») là où il n'existe qu'une synérèse (groupe vocalique prononcé en une seule syllabe, comme dans « fier »). Ainsi « et ciel » (2 syllabes) pourrait s'écrire « SIL » (3 syllabes).
Mais si l'on disposait de toutes les possibilités cette écriture aurait-elle le moindre intérêt ?
 
* terme inventé par Gilles Esposito-Farèse
 

 

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