À gaga
(Ne dénia vain éden)
Être là et nier, – éreinté, – alerté ?
Et si Pégase nu a une sage piste,
Et s’il ose l’astral à l’art salé soliste,
Et se régale trop, - porte l’âge resté.
En gîte ces morts-là, malstrom sec et igné ?
Et si tu as noir pleur cruel, prions autiste !
Et si traître vidant n’a diverti artiste,
En nos arums y lia, - gai lys mûr a sonné.
Et né falot cerné, elle en recto, la pente ?
Sabir amélioré : le roi, le mari bas
Animal non gorgé, - ce grognon la mina.
Et naïf, noce liée, pipée, île confiante ?
Aria le clama : va mal cela ira !
À redire Desdi nid se déridera...
L’havre Nervahl
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- Ce sonnet d'alexandrins se veut être un avatar du
poème de Gérard de Nerval : « El
Desdichado »*. L'exercice étant assez difficile, il est normal qu'il semble un peu éloigné de l'original. Malgré
tout, on voit
bien que le « Ténébreux » qui a un peu vieilli, se pose de plus en plus
de questions sur ses erreurs passées. Il aura bien sûr des réponses mais
en sera sûrement tout retourné !
Ici chaque vers, ainsi que le titre et le sous-titre, est un palindrome.
Pour les composer, la grande difficulté est qu'ils doivent être aussi
des alexandrins rimés !
Le bonus (su Nobel) pour ce sonnet, c’est un « januset » pour un des
vers. On peut aussi remarquer une double
contrepèterie dans le premier
tercet.
Saurez-vous découvrir ces curiosités ?
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- * pour voir une collection
impressionnante de textes avatars de ce poème, réunis par Nicolas Graner,
suivez ce
lien.
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Solutions de ce « gâteux » pour vous gâter
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