| 
    ||||||||
    
 
        L'origine de ce texte latin (mais « AREPO » 
        semblerait plutôt celte) est très mystérieuse et controversée, et permet 
        donc des interprétations et élucubrations plus invraisemblables les unes 
        que les autres (une recherche sur Internet de « sator »
        est à ce titre assez édifiante !). J'aime à penser qu'il s'agit d'un 
        défi, d'une création pour le plaisir, comme l'a été celle des carrés magiques 
        de nombres depuis l'Antiquité. Mais bien sûr, les mots ont toujours ce 
        pouvoir de fascination qui permet tous les délires... 
      
        La traduction proposée ici est aussi une interprétation, mais peu 
        importe, ce qui est intéressant c'est que ce texte disposé en carré peut 
        se lire identiquement selon les quatre directions indiquées par les 
        flèches. 
      
        La contrainte, que 
        Robert Rapilly, membre éminent de la liste Oulipo, a 
        baptisée « satokapir *» 
        (une fusion ingénieuse de sator et okapi), sera donc 
        d'écrire un texte respectant cette grille et sa quadruple lecture. Bien 
        entendu, les mots employés pourront avoir une longueur quelconque et la 
        grille une taille plus importante que celle du sator original. Le coté du carré 
        correspondra toujours à un nombre impair de lettres, dû à la spécificité du texte
        okapi. On pourra donc composer avec des grilles 5x5, 7x7, 9x9, 
        etc. Le carré 7x7 est intéressant car il permet l'écriture d'un distique 
        d'alexandrins. 
      
        Robert Rapilly a également conçu le sonnet « corner » 
        inscrit dans un carré 19x19 et lisible "seulement" dans les 
        deux directions de l'angle en haut à gauche. Plus récemment (juillet 2004) il a même réussi l'écriture de deux 
        poèmes différents toujours dans un carré 19x19, et puis (octobre 2004) 
        la composition de deux sonnets dits « schizonnet », 
        à lire orthogonalement toujours selon les deux flèches du haut ! 
      
        Rémi Schulz, autre colistier, a tenté l'écriture d'un sonnet « corner » 
        cubique (ou cubonnet) avec trois lectures possibles à partir de l'un 
        des coins du cube. 
      
        Pour ma part, j'ai imaginé le cubokapir, c'est-à-dire 
        un empilement de satokapir pour former un cube où le texte apparaissant 
        sur les faces extérieures ou les tranches intérieures peut se lire finalement dans 24 directions 
        différentes. J'ai même pensé qu'il était possible d'y ajouter une 
        quatrième dimension... Dans la même veine on peut voir aussi mon « sonetokapir » 
        ou sonnet palindrome tenant entièrement dans une grille rectangulaire de 7x13 soit 91 lettres, 
        et qui se lit en continu selon les quatre directions ! 
      
        On constate donc qu'à partir de ce carré 5x5 
         
        originel, les possibilités sont déjà  nombreuses, mais certainement 
        loin d'être épuisées. 
      
        Voir aussi ce
        stéréokapir et cet
        ambistéréokapir.  
    
  | 
  ||||||||
    
 
  |