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sator |
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Qu'est-ce ?
Textes
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des contraintes
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Cubokapir |
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- La troisième dimension
- En ajoutant une dimension au satokapir on obtient
inévitablement un cubokapir, c'est-à-dire au final des textes Cubor.
En fait, il s'agit d'un empilage de carrés Sator
un peu particuliers puisqu'ils peuvent se lire à partir des six faces du
cube ainsi constitué.
La représentation de "l'objet" (ici un cube
7x7x7) que j'ai choisie est
celle d'une perspective cavalière pour chaque carré placé horizontalement.
Ils correspondent aux sept tranches du cube repérées de « A » à « G ». Mais il existe aussi sept tranches transversales notées depuis « a »
jusqu'à « g », et sept tranches longitudinales désignées de « 1 » à « 7 ».
Les textes résultants sont écrits à coté de chaque
carré.
Bien sûr vu la difficulté de la contrainte pour ce
jeu/défi, ces textes sont plutôt sévèrement capillotractés,
mais grâce à la bonne explication préalable le sens devient nettement moins obscur !
Malgré tout ce chapitre aurait certainement mérité d'être placé dans la rubrique « À
la limite », si ce n'était son rapport étroit avec le satokapir.
Puisque chaque texte peut se lire quatre fois à partir
des six faces du cube, il y a 24 lectures possibles de chacun ou de
l'ensemble des textes enchaînés !
On peut remarquer que le Sator de la tranche
centrale (repéré D/d/4) est un peu spécial, puisqu'il est symétrique par
rapport à son centre et peut donc se lire dans huit directions
différentes.
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- Voici donc une histoire passablement
compliquée mais tout à fait véridique, celle d'un psittacidé
particulièrement maladroit dans ses atterrissages et qui dans ces moments là
préférerait franchement être un rongeur. Enfin c'est lui qui nous le dit.
Et d'ailleurs pour pouvoir nous raconter tout ça il a pris des notes qui
sont fidèlement recopiées dans le texte du cube qu'on voit plus bas. Donc, entre
deux chutes magistrales et dans l'état hallucinatoire assez profond qui
s'ensuit pour lui, il s'imagine voler et atterrir sans problème, le pauvre !
Apparemment son premier
vol l'entraîne au bout du monde, dans des régions glacées où un pitoyable
lombric semble être le représentant suprême du lieu. Alors, légèrement planqué dans un
trou, il se met à rêver (eh oui, on peut rêver à l'intérieur d'une hallucination, la
preuve !), et par la petite lucarne très froide il assiste - et ça le console un peu - à
d'autres chutes, mais à bicyclette cette fois, dues entre autres à la
prise par les vélocipédistes de quelques substances peu recommandables. En
quittant ce
monde perverti, la suite l'envoie vers le soleil et son dieu, légèrement
enveloppé et très négligé, qui arrive même à ennuyer sa propre image. En
toute logique - et ici on sent bien que c'est pas ça qui manque, la
logique - ceci
aurait dû entraîner ce gros perroquet, un peu balourd il faut bien le
dire, vers des questions métaphysiques
essentielles, comme par exemple : Est-ce que l'Image de Dieu existe ? Ou bien : Et
l'Image dans tout ça ? Mais là pas du tout, il
continue sa route où il rencontre un certain Lalo, aux moeurs assez
spéciales et gros buveur de bière glacée, qui lui visiblement autorise les
substances dont il est question plus haut. Dans quel but ? Mystère.
En tout cas, avant de se réveiller pour reprendre le cours normal de ses
hallucinations, il voit défiler devant ses yeux ébaubis une sorte de résumé
de la situation comportant de forts accents freudiens (dont l'analyse est en cours). Et puis patatras,
arrive la nouvelle chute et c'est le
retour vers la réalité ! Il faut ajouter qu'au début et à la fin des notes de cet oiseau
de malheur, il est mentionné la vague pesée d'un sac. Comparée à la
limpidité de tout le reste du récit, cette action semble assez étrange et
inexplicable.
- Bon, mais là j'avais prévenu,
l'histoire est assez embrouillée, mais d'un point de vue onirique elle tient
parfaitement debout. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'y a pas de chute
finale. Mais si vous voulez la revoir pour mieux en saisir les subtilités, il
suffit de pivoter le cube d'un quart de tour, et c'est reparti...
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a T A R A S A C
A/a/1 Tara sac avéré là. Relatés aras :
b A V E R E L A ara s'étale, râle, rêva cas à rat.
c R E L A T E S
d A R A S A R A
e S E T A L E R
f A L E R E V A
g C A S A R A T
A V E R E L A
B/b/2 Avéré là :
V A P E V O L vape, vole pôle,
E P O L E V E ver élu, le rêve.
R E L U L E R L'ope, lové pava, le rêva.
E V E L O P E
L O V E P A V
A L E R E V A
R E L A T E S C/c/3 Relatés : EPO, le vélo,
E P O L E V E gel étalé de la télé.
L O G E L E T Go, lève lopes.
A L E D E L A Étaler !
T E L E G O L
E V E L O P E
S E T A L E R
A R A S A R A
D/d/4 Arasa rare.
R E L U L E R Lu : le râle de là,
A L E D E L A su dodu, sale de là.
S U D O D U S Relu : le Râ rasa Râ.
A L E D E L A
R E L U L E R
A R A S A R A
S E T A L E R
E/e/5 S'étale rêve.
E V E L O P E Lope tel ego !
T E L E G O L L'ale de Lalo,
A L E D E L A gel, et EPO levé,
L O G E L E T relatés.
E P O L E V E
R E L A T E S
A L E R E V A
F/f/6 A l'ère va, love,
L O V E P A V pavé, vélo, père.
E V E L O P E Lu : l'ère, Pô levé, vape.
R E L U L E R Vol avéré, là.
E P O L E V E
V A P E V O L
A V E R E L A
C A S A R A T
G/g/7 Casa, rata, le rêva, s'étaler à ras.
A L E R E V A Ara relate, s'avère là, tara sac.
S E T A L E R
A R A S A R A
R E L A T E S
A V E R E L A
T A R A S A C
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- Tentative de passage dans la quatrième
dimension
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- Pour tenter d'ajouter une dimension supplémentaire, j'ai commencé
par composer le petit cubokapir de 5x5x5 qui suit.
- Pour celui-ci je ne raconterai pas la belle histoire que décrit le
texte. Même si le sens parait être de satokapir en pire, je laisse à
chacun le soin de composer son récit. ;-)
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a A L E L A
A/a/1 Ale* là, l'été le tète, l'été là, le la !
b L E T E L
c E T E T E
d L E T E L
e A L E L A
L E T E L
B/b/2 Le télé gagé t'a tâté, gage-le tel !
E G A G E
T A T A T
E G A G E
L E T E L
E T E T E
C/c/3 Étêté t'a tâté tôt et a tâté tête.
T A T A T
E T O T E
T A T A T
E T E T E
L E T E L
D/d/4 L'été le gag, et a tâté, gagé le tél** !
E G A G E
T A T A T
E G A G E
L E T E L
A L E L A
E/e/5 Ale là, le tel été télétel a le la.
L E T E L
E T E T E
L E T E L
A L E L A
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* Ale : bière blonde anglaise
** tél : le téléphone, bien sûr !
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- En construisant ce cube je me suis arrangé pour que chaque
tranche soit symétrique par rapport à son centre*, comme
doit l'être obligatoirement le niveau central de tout cubokapir qui se
respecte. Ceci veut dire
que chaque tranche peut - tout en restant à sa place dans ce cube
d'origine -
devenir le centre d'un autre cube. L'ensemble devient alors un
hypercubokapir à quatre dimensions. Vertigineux, non ?
- Évidemment, se pose alors un vrai problème pour la représentation de
cet objet. Mais peut-être aussi de faisabilité sur le plan textuel,
accessoirement ? À vrai dire je ne suis pas allé au-delà de l'idée...
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- On peut ajouter que si les cubes qui remplissent cette quatrième dimension
respectent eux-mêmes une symétrie par rapport à leur centre, rien n'empêche
de continuer avec une cinquième dimension, voire une sixième,
septième, etc. Mais où va-t-on, je vous le demande ?
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- * cette propriété a pour conséquence que les
niveaux repérés A/a/1 sont identiques aux tranches E/e/5, ainsi que
B/b/2 semblables à D/d/4. Les textes résultants sont donc
isogrammatiques, c'est-à-dire possèdent les mêmes lettres dans le même
ordre.
- Les lettres du cube étant totalement symétriques
par rapport à son centre, il y a 48 lectures possibles au total pour
chaque ligne de texte.
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Patrice Besnard / _carré pédant, bis_
Juillet 2003
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