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des contraintes

 

Des règles légères

   
 
Les contraintes déjà molles perdent d'être encore édulcorées. [Alain Zalmanski]
 
traduction monovocalique en « e » :

Les règles présentées très légères perdent d’être derechef tempérées.
 
 
Certes, émettre de prestes réserves envers des textes experts excellemment engendrés, ne prétend empêcher les effets émergents de têtes récemment membres de ce cercle de vedettes très exercées.
Présentement je pèse mes termes. Chez les esthètes, même léger le resserrement des rênes de ses références préférées (en exemple, le célèbre « Enténébré ») ne rejette le règne révéré, en mètres densément réglementés, des tercets et ensembles de vers enchevêtrés. Desserrer ces fermes éléments désespère les gens lettrés, les emmène entre détresse et perte de repères. Le remède ? Être nettement de fervents entêtés envers ce temple respecté, bel emblème des bercements dentelés et des temps égrenés.
En bref, relever ses chers présents des semences éternelles…

 

Patrice Besnard / _cintré, pas bradé_
Juin 2007

 


Cette sentence d'Alain Z. envoyée à la Liste Oulipo et adressée à de nouveaux inscrits sur cette liste, qui se laissaient un peu aller sur la métrique des alexandrins avec beaucoup de vers de 13 ou 14 syllabes :-), se voulait être un rappel des règles de bonne conduite d'écriture sous contrainte... Cette phrase amusante m'a inspiré sa traduction et ce texte, monovocaliques en « e ».

Et puisque sur la Liste Oulipo c'est aussi le jeu qui prime, voici la « traduction » de mon texte en un lipogramme en « e » envoyée par Robert Rapilly quelques jours plus tard. Très drôle.

Sûr qu’opposant fissa son avis aux brillants manuscrits ici apparus, jaillis d’occiputs savants, on sait pourtant - tous d'accord - qu’y naît l’opus du futur. J’ai dit. D’aucuns, aimant la finition à son summum, diront qu’il n’y a pas trahison à alourdir d’un trait plus strict, plus abrupt la finition d’un manuscrit, fût-il promu au rang d’un gri-gri ou d’un tabou (citons « Un Infausto » d’Abaclar), pourvu qu’y subsistât l’organisation du plan initial.
Alors, n’y a-t-il tics, schizo, parano si l’on conçoit sanglots ou confusion à voir un manuscrit soudain moins contraint ? Purgatif à tout ça : soyons cool, laissant fuir jours, mois, ans... mais jamais n’abandonnant la vacillation du Mot ! Dit plus concis : qu’aujourd’hui soit toujours.

Salut amical,
Rob Rapilly

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