Le complice habité
Je ne goûte ample joie, - je sanglote, - isolé,
Né Prince capitaine, une voûte abolie :
Pauvre lune fondue, - le cistre maculé
Porte notre astre sombre, avoue longue atonie.
Obscurité tombale, âme de consolé,
Donne ce Pausilippe, ajoute litanie,
Autre arbuste adoré de ce trouble voilé,
Lorsque rose charnue contre pampre se lie.
Aimé quoique ampoulé ?... Sibylle comme aisé ?
Le rouge de ce crâne ose bise royale ;
Songe que grotte noue, baigne douce cigale…
Mythe, double victoire, isthme large passé :
Charme coûte que coûte une lyre chantante
Outre une moue de sainte, une nymphe criante.
Jairare de Nairvale
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- Après plusieurs propositions de menus, sur la
liste Oulipo, pour accommoder les « e », j’ai concocté une nouvelle
recette, celle des « e » durs :
- mijoter chaque mot avec un seul « e » placé à la fin.
- pour éviter toute mauvaise digestion ne pas saupoudrer d’apostrophes.
;-)
Évidemment, puisque toute nouvelle préparation doit être testée par le
chef Avatar, voici sa version qui donne encore une récriture du « El
Desdichado » de Gérard de Nerval !
Le sonnet respecte une contrainte que j'ai baptisée « oeufs durs ». En
effet elle n'est pas facile, chaque mot du poème ne contient qu'un seul
« e » placé à la fin.
Tout comme le « Lipogressif » ce n'est pas vraiment un lipogramme ni un
monovocalisme mais dans ce cas, plutôt un exercice avec lettres
imposées. Ne sachant où le mettre je l'ai placé ici.
REMONTER
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